Témoignage de Núria Franqueza, Volontaire Européenne au Lycée Charles Carnus pour l’année 2018/2019.
Aujourd’hui je veux décrire mon expérience en cours avec les enseignants de langues au Lycée Charles Carnus. Pour faire ça, je vais commencer par décrire ma situation initiale : quand je suis arrivée en septembre, j’avais déjà fait des cours d’anglais, mais à des étudiants individuels et plus jeunes que moi. Au Lycée Charles Carnus j’ai commencé à participer aux cours avec un nombre élevé d’étudiants qui ont à peu près mon âge, avec tout que cela représente.
La première fois que j’ai du m’affronter à un cours j’étais un peu nerveuse, parce que je ne savais pas comment réagiraient les étudiants. Je ne savais même pas comment mener le cours, mais finalement leur réaction a été très positive.
Au cours de mes neuf mois de collaboration je suis arrivée à trois conclusions:
- L’efficacité de parler aux étudiants dans la langue du cours est relative. Au début, j’avais insisté pour parler aux étudiants en espagnol ou en anglais, afin qu’ils s’habituent à ne pas avoir de traduction dans leur langue. Mais, j’en suis venue à la conclusion qu’il est plus facile de leur expliquer les choses en français, car ils n’arrivent pas à les comprendre.
- Les petits groupes fonctionnent mieux. Cela peut sembler évident, mais les étudiants participent vraiment davantage, les cours sont plus personnalisés et plus fluides. De plus, cela favorise les étudiants plus timides qui peuvent se sentir plus inhibés dans une classe plus nombreuse.
- Les groupes avec plusieurs niveaux ne fonctionnent pas. Ces groupes sont habituellement chaotiques, soit parce que les étudiants de niveau inférieur ne comprennent pas le cours, soit parce que les étudiants avec un niveau plus élevé s’ennuient. Séparer le groupe en deux, pour le faire plus petit et selon le niveau c’est l’idéal. Malheureusement, ce n’est pas toujours possible.
En plus de tout cela, la conclusion plus importante à laquelle je suis arrivée est qu’être enseignant n’est pas facile et que la perspective depuis la table de l’élève est très différente de celle que’a l’enseignant depuis le tableau noir. En trois mois, je suis passée de la position d’étudiant à celle d’enseignante et j’ai bien compris qu’il fallait parfois faciliter le travail des enseignants.
Traducción al español:
Participación en las clases de inglés y español con los profesores.
Quiero describir mi experiencia en clase con los profesores de lengua del Lycée Charles Carnus. Para hacer esto, voy a empezar por describir la situación inicial: cuando llegué en septembre, ya había impartido clases de inglés a estudiantes de forma individual, siendo estos más jóvenes que yo, pero en el Lycée Charles Carnus empecé a participar en clases con un número elevado de alumnos y que tenía más o menos mi edad, con todo lo que esto representa.
La primera vez que debí afrontarme a una clase, estaba un poco nerviosa, porque no sabía cómo reaccionarían los estudiantes. Yo no sabía siquiera cómo impartir una clase, pero al final su reacción fue muy positiva.
En el transcurso de los nueve meses de colaboración, he llegado a tres conclusiones:
- La eficacia de hablar a los estudiantes en la lengua de la clase es relativa (por ejemplo en inglés o en español). Al principio, insistió en hablar a los alumnos en inglés o español, según cual fuera la materia, con la finalidad de acostumbrarlos a no tener traducción en su lengua. A pesar de esto, pronto llegué a la conclusión que es más fácil explicarles las cosas en francés, porque sino no llegan a entenderlo (con algunas excepciones).
- Los grupos pequeños funcionan mejor. Esto puede parecer evidente, pero los estudiantes participan más, los cursos son más personalizados y fluidos. Además, esto favorece a los estudiantes más tímidos que ceden sentirse cohibidos en una clase más numerosa.
- Los grupos con varios niveles no funcionan. Estos grupos son habitualmente caóticos, y esto puede ser por dos razones. En primer lugar porque los estudiantes de nivel inferior no entienden la clase, o en segundo lugar porque los estudiantes con un nivel más elevado se aburren. Separar el grupo en dos para hacerlo más pequeño es lo ideal. Desafortunadamente, esto es siempre posible.
Además de todo esto, la conclusión más importante a la que he llegado es que ser profesor no es fácil y que la perspectiva desde la mesa del estudiantes es muy diferente de la del profesor desde la pizarra. En tres meses, pasé de una posición de estudiante a una posición de profesor, y entendí que hay que intentar facilitar al máximo el trabajo de los profesores.
English translation:
Participation in English and Spanish classes with the teachers.
Today I want to describe my current experience with language teachers at Lycée Charles Carnus. To do so, I will start by describing my initial situation: when I arrived in September, I had already done English classes, but to individual students and younger than me. At the Lycée Charles Carnus I started attending classes with a large number of students who are about my age, with all that it represents.
The first time I had to face a class I was a bit nervous because I did not know how the students would react. I did not even know how to conduct the course, but finally their reaction was very positive.
During my nine months of collaboration I came to three conclusions:
- The effectiveness of speaking to students in the language of the course is relative. At first, I insisted on speaking to students in Spanish or English, so that they would get used to not having a translation into their language. But, I have come to the conclusion that it is easier to explain things in French because otherwise, they will not understand them.
- Small groups work better. This may seem obvious, but the students really participate more, the courses are more personalized and more fluid. In addition, it favors shy students who may feel more inhibited in a larger class.
- Groups with multiple levels do not work. These groups are usually chaotic, either because lower-level students do not understand the course, or because students with a higher level are bored. Separate the group in two, to make it smaller and according to the level it is the ideal. Unfortunately, this is not always possible.
In addition to all this, the most important conclusion I have arrived at is that being a teacher is not easy and that the perspective from the student’s table is very different from the one the teacher has from the black board. In three months, I went from being a student to being a teacher and I understood that sometimes it was necessary to facilitate the work of teachers.
Núria Franqueza